Un kokedama c’est une sphère de terre dans laquelle pousse les racines d’une plante. Etymologiquement, ce mot japonais est composé de koke qui signifie mousse, et dama, la terre. C’est donc une boule de terre qui vous émancipe de l’utilisation d’un pot, vous suivez ?
Comment faire un kokedama !
Et pour ceux qui veulent tenter l’aventure, voici comment procéder :
Le moment le plus compliqué dans l’élaboration d’un kokedama, c’est la confection de la boule qui va accueillir les racines de la plante. Normalement, dans les règles de l’art, il faut utiliser un mélange de keto – une terre argileuse très collante, et de sable du mont Fuji, rien que ça… Ici, nous allons partir sur un mélange de terreau classique, avec de la pouzzolane. On va galérer certes, mais on va compenser avec de l’huile de coude, et en vaporisant beaucoup d’eau pendant tout le modelage de la boule !
Créer la boule de terre
On fait ainsi grossir la boule en y ajoutant de plus en plus de terre, et en vaporisant de l’eau au fur et à mesure. L’idée est d’obtenir une sorte de « gadoue », mais attention, pas non plus saturée en eau. Elle doit être suffisamment humide pour être malléable et facilement façonnable. La taille de votre boule va dépendre de celle de votre plante et de ses racines. On va maintenant pouvoir passer à l’étape n°2 : l’ouverture de la boule… Le suspense est à son comble…
Ouvrir la boule
Et c’est un succès ! La boule s’est fendue sans encombre ! Pour optimiser vos chances de réussite dans l’ouverture de la boule, n’hésitez pas au moment du façonnage à bien travailler la terre de sorte à la rendre compacte et humide, presque comme de la pâte à modeler. Et si vous avez les ingrédients recommandés – keto et sable du mont Fuji – alors le travail sera plus facile, car ce mélange est par essence plus collant.
Insérer la plante
Nous allons pouvoir venir y déposer les racines de notre plante – personnellement j’ai choisi un asparagus, super joli car très aérien. Mais vous faites comme vous voulez ! J’ai dû le diviser car il était trop imposant par rapport à la boule de son kokedama.
Vous disposez donc les racines au milieu de la boule, et vous la refermez tout simplement, en pressant bien pour la rendre à nouveau la plus compacte possible. Pour cette étape aussi, n’hésitez pas à jouer du vaporisateur, et à ajouter de la terre au besoin.
Fixer la mousse
Nouvelle étape, nous allons fixer de la mousse tout autour de notre boule ! Attention, le fait de cueillir de la mousse en forêt est interdit, sauf en demandant l’autorisation au propriétaire de la parcelle, ce que j’ai fait. Petite astuce découverte à mes dépens : dans le souci de préserver l’humidité de ma sphère de terre pendant mon absence, je l’avais entourée de papier cellophane, et laissée quelques heures ainsi. Il s’avère que je l’ai retrouvée plus compacte qu’au moment de l’envelopper ! J’aurais donc tendance à vous encourager à en faire de même.
La mousse donc ; vous la disposez de manière homogène autour de votre boule. Pour le moment, vous obtenez un rendu un peu ébouriffé pas très harmonieux. Mais ce rendu va s’estomper un peu dès que vous aurez planté des petits pics pour faire tenir l’ensemble, un peu comme lorsqu’on fait un chignon.
Renforcer avec du fil
L’aspect lissé de votre boule ainsi habillée de mousse sera parfait lorsque vous aurez fini cette ultime étape : le « saucissonnage » à l’aide d’un fil ! Choisissez un fil d’une couleur proche de celle de la mousse, et allez-y gaiment ! On tourne, on tourne, on tourne… Jusqu’à l’obtention du résultat escompté. Et voilà, votre kokedama est prêt à trouver sa place définitive dans votre intérieur !
La mise en place
Pour la mise en scène de votre kokedama, il y a différentes écoles : les adeptes du design préfèreront jouer les contrastes en le disposant sur une plaque d’ardoise ou sur un socle minimaliste. Les partisans du champêtre voudront l’associer à une déco plus rustique, plus authentique, comme des chutes de bois ou de l’écorce par exemple. Mais là encore, faites au feeling, créez votre propre mise en scène – et n’oubliez pas de me la montrer, ça pourrait bien m’inspirer !
L’entretien
Pour l’entretien, c’est assez simple : l’idée étant de mouiller la mousse le moins possible pour éviter qu’elle ne jaunisse. Munissez vous d’un petit entonnoir dont vous disposerez le goulot à la base de votre plante. Délicatement, faites couler votre eau à la jonction de la tige et de la mousse. La seule raison qui pourrait vous pousser à bassiner votre kokedama – c’est-à-dire à immerger la boule entièrement dans l’eau – c’est si par exemple vous rentrez de vacances, et que votre terre est devenue dure comme du béton. Dans ce cas là vous allez pouvoir enlever la mousse qu’il va falloir de toutes façons remplacer, et baigner votre kokedama dans une bassine d’eau claire, jusqu’à ce que plus aucune bulle ne s’en échappe.
Durée de vie
Pour ce qui est de sa durée de vie, elle est d’environ 4-5 ans ; lorsque votre plante est à l’étroit, vous pouvez la défaire de son kokedama, et la rempoter dans un bac classique. Les plus aguerris pourront lui reconfectionner une boule plus grande, mais ça, c’est pour les vrais pros !
Alors, tenté par l’aventure ? Si vous vous lancez, n’oubliez pas de me montrer le résultat, et de me préciser la variété de plante que vous aurez choisi ! Je serais curieuse de voir comment se traduit votre créativité 😉
@NinaCastel
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