Les champignons, en plus d’être super bon, c’est plein de nutriments… alors pourquoi ne pas les cultiver chez vous ? simple, ludique et utile …voici tous les conseils pour cultiver des champignons chez soi
Les champignons, en plus d’être super bon, c’est plein de nutriments : fibres, protéines, vitamines, acides gras insaturés. C’est également l’allié idéal pour vos régimes puisqu’ils sont composés à 85% d’eau, et possèdent donc une valeur calorique très basse.
Les champignons dont on va faire la culture ici, rares à l’état sauvage, sont cultivés sous l’appellation de champignons de couche. Vous les connaissez mieux sous le nom de champignons de Paris. Même s’ils sont originaires de Chine ou d’Egypte, c’est le jardinier de Louis XIV qui, le premier, en fit une culture domestique dans les jardins de Versailles (oui bon, Versailles / Paris, bonnet blanc / blanc bonnet…).
Le champignon, du chapeau au pied !
Alors avant de vous montrer comment se cultivent et comment évoluent les champignons dans un environnement domestique, regardons de plus près comment ils fonctionnent :
- Le chapeau : c’est comme son nom le suggère, cette protubérance à la tête du végétal qui sert à protéger les lamelles jusqu’à ce qu’elles expulsent leurs spores.
- Les lamelles : c’est donc la partie fertile du champignon, celle qui produit les spores, autrement dit la semence du champignon.
- L’anneau : c’est une membrane résiduelle de l’époque ou le champignon était petit et qu’il fallait recouvrir les lamelles jusqu’à ce qu’elles arrivent à maturation. En grandissant, le chapeau fait craquer cette membrane, et les lamelles sont prêtes à expulser leurs spores.
- Le pied : eh bien je ne sais pas quoi vous dire de plus… C’est la partie du champignon qui permet au chapeau de ne pas rester bêtement en lévitation à quelques centimètres au-dessus du sol !
Pour que la magie champignonesque opère et que le champignon libère ses spores, il faut à ce romantique des sous-bois un environnement propice : lumières très tamisées (voire obscurité) et atmosphère humide. Ses spores une fois germés sont appelés mycélium, et s’enracinent dans le substrat sous forme de petits filaments. Les fibres qui composent ce système racinaire sont soit mâles, soit femelles, et comme pour les histoires d’amour entre êtres humains, il faut qu’un membre de chaque genre se rencontre pour voir pousser de petits champignons.
Cultiver ses champignons : de quoi a-t-on besoin ?
- Une cagette en bois, peu importe sa taille.
- Un film géotextile qui va contenir le substrat et le mycélium : il est important que le film soit géotextile, car la terre dans laquelle vont pousser les champignons doit restée humide en permanence, mais bien aérée.
- Un paquet de mycélium, que vous trouverez dans le commerce sous l’appellation blanc de champignon.
- De la terre de gobetage : il s’agit d’un terreau spécifiquement utilisé pour le mycélium, afin de lui assurer un taux d’humidité élevé. Cette terre de gobetage peut être remplacée par un terreau classique, ou encore mieux par de la paille ou du marc de café. Pas de panique si vous choisissez l’option marc, vos champignons n’auront pas le goût de café pour autant.
Les étapes de ma culture de champignons.
- Tapissez le fond de la cagette avec votre film géotextile.
- Mélangez-y votre terre de gobetage avec votre mycélium : Pour ce qui est des proportions, comptez 100gr de mycélium pour 500gr de terre / terreau / marc de café…
- Humidifiez le mélange à l’aide d’un vaporisateur : le substrat doit être humide sans être détrempé.
- Procédez à l’isolement quasi hermétique de la cagette, et à sa mise à l’abri de la lumière. Pour ce faire, vous avez 2 possibilités : soit vous enroulez du film alimentaire tout autour de votre cagette, pour ensuite la stocker dans un endroit frais et obscure (placard, cave) – Ou bien vous utilisez un sac poubelle dont l’opacité fera parfaitement l’affaire pour ce qui est de l’obscurité.
Au bout d’une semaine.
Sept jours après la mise en culture de nos champignons, le substrat s’est coloré d’une couche blanchâtre et duveteuse. Je me demande si je ne me suis pas trompée dans mon pas-à-pas, et je suis à deux doigts de jeter le tout à la poubelle ! Bon, laissons sa chance aux champignons, pour la place que ça prend dans ma cave, je veux bien attendre encore un peu…
Au bout de 2 semaines.
Hallelujah ! Les premiers petits champignons ont daigné sortir un timide chapeau ! Si on y regarde de plus près, il y a en fait toute une myriade de mini chapeaux en devenir qui jonchent la surface du substrat. Pas plus gros qu’un grain de framboise pour le moment, ils promettent malgré tout une belle récolte à venir.
Au bout de 3 semaines.
Là, on a de vrais champignons comme ceux que l’on trouve dans les commerces. Ils sont bien fermes et de taille moyenne. La tentation d’une cueillette est grande, mais ma curiosité de voir s’ils peuvent encore grossir l’est encore plus. Allez hop, on remet le film plastique, et on attend encore un peu…
Au bout d’un mois.
Les champignons ont littéralement doublé de volume ! Ils sont énormes et extrêmement fermes, à tel point que si vous regardez ma vidéo YouTube, vous entendrez leurs pieds craquer au moment de la cueillette ! Et si vous regardez de très près, vous constaterez qu’il y a à nouveau de tout petits chapeaux pas plus gros qu’un petit pois, mais qui me laissent penser qu’une deuxième récolte est possible.
Au bout d’un mois et demi.
Belle surprise ce matin : il y a bien une deuxième récolte ! Je découvre 3 gros champignons, 5 à 6 moyens, et toujours de nouveaux petits chapeaux sur la surface du substrat. L’expérience s’arrête là pour les besoins de ma vidéo YouTube et de mon article, mais je vais quand même laisser ma cagette en place, et je vous dirai si les Dieux des champignons vont me gratifier d’une troisième récolte ! Affaire à suivre…
Faire pousser ses champignons sur une bûche.
Vous pouvez également faire pousser vos champignons sur une bûche fraiche ou un rondin de bois. Pour cela, procurez-vous des chevilles, aussi appelées bouchons de mycélium. Percez quelques trous dans votre bûche ou votre rondin. A l’aide d’un maillet, enfoncez délicatement les chevilles dans les trous, et entreposez enfin votre bûche dans un environnement propice, frais et humide, ou encore mieux dans votre jardin si vous avez la chance d’ne avoir un !
Alors, tenté par la micro-culture de champignons ? Si vous vous lancez dans cette expérience, ou si vous l’avez déjà pratiquée, n’hésitez pas à partager vos commentaires et vos photos avec moi, c’est toujours un plaisir de vous voir œuvrer !
Pour la vidéo …C’est par ici 👉
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